Revue des marchés mensuelle

Novembre 2021

Commentaire mensuel


Novembre a pris fin en étant dominé par les nouvelles du nouveau variant de la Covid-19, Omicron. Similaire à ce qui s'est passé plus tôt cette année lorsque le variant Delta a été annoncé, les marchés boursiers mondiaux ont plongé et une fuite vers des actifs plus sûrs s'est produite. Ainsi, le dollar américain a gagné 3,29 % par rapport au huard ce qui a partiellement réduit l’impact sur les actifs internationaux des investisseurs canadiens. De plus, les taux sur les obligations gouvernementales de 10 ans ont chuté de -0,1 % et de -0,13 % au Canada et aux États-Unis respectivement. Par conséquent, l'univers obligataire canadien a terminé novembre en territoire positif pour la première fois depuis juillet, en hausse de 0,87 %, tandis que les obligations corporatives ont connu une hausse plus modeste de 0,47 %.

Le glissement des principaux indices boursiers a été assez rapide au cours du mois. La plupart étaient en territoire positif jusqu'à l'annonce du nouveau variant. L’indice américain S&P 500 ($US) était en hausse de 2,21% jusqu'au 24 novembre avant de terminer le mois à -0,70%, ce qui malgré tout en fait la région la plus performante pour le mois. Le marché américain a de nouveau mieux résisté à ce choc grâce à la résilience des titres de grandes capitalisations de type croissance qui agissent comme des positions défensives depuis le début de la pandémie. À titre d'exemple, Apple a progressé de 10,5% au cours du mois. La version équipondérée du S&P 500 où chaque société représente 1/500e de l'indice, a cependant baissé de -2,55% ce qui reflète davantage l’impacts négatif qui a été largement ressenti. Au Canada, l'indice S&P/TSX a baissé de -1,62% ($CA) pour le mois tandis que les actions des marchés émergents (MSCI EM, $US) et les actions internationales (MSCI EAEO, $US) ont chuté de 4,07 % et de 4,64 %, respectivement. De la même manière, les actions de type croissance, en baisse de seulement 0,70%, ont relativement mieux résisté que les actions plus cycliques de type valeur qui ont perdu 3,74% (indices de style MSCI Monde, $US).

L’autre débat ayant animé les échanges chez les investisseurs en 2021, le statut transitoire ou non de l’inflation, semble être réglé, mais il pourrait avoir été dû à une mésentente. Comme cité dans le Financial Times, M. Powell, le président de la Fed américaine a déclaré ce qui suit devant la commission des finances du Sénat (notre traduction):

‘’Je pense que le mot transitoire a des significations différentes selon les personnes. Pour beaucoup, cela se rapporte à un [sens] du temps, un sentiment [d'être] de courte durée. Nous avons tendance à l'utiliser pour signifier qu'il ne laissera pas de trace permanente sous la forme d'une inflation plus élevée. Je pense que c'est probablement le bon moment pour retirer ce mot et essayer d'expliquer plus clairement ce que nous voulons dire’’

Avec les commentaires ci-dessus à l'esprit et avec des taux de chômage proches des niveaux pré-Covid aux États-Unis (4,2%) et au Canada (6%) en novembre, la Fed et la Banque du Canada arrêteront probablement plus rapidement que prévu leurs diverses initiatives de soutien et commenceront à augmenter les taux vers le milieu de l'année prochaine. À notre avis, ils procéderont néanmoins avec prudence pour principalement deux raisons. Premièrement, les marchés et la situation globale de la pandémie demeurent fragiles comme l'illustrent les événements de novembre. Deuxièmement, la majeure partie de l'inflation actuelle est reliée aux biens et non aux services. Cette source d’inflation peut s'inverser « rapidement » selon l’interprétation du mot transitoire de la Fed puisqu’il y a une limite au nombre de lave-vaisselle, voitures, téléviseurs ou autres dont les gens ont besoin. Ces sujets continueront d'influencer les marchés et notre vie quotidienne pour encore quelques temps en 2022.

Nous profitons de cette occasion pour souhaiter à nos clients et collaborateurs de joyeuses fêtes, avec, espérons-le, la possibilité de voir vos proches.

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Octobre 2021

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En octobre, les indices d’actions des économies développées ont rebondi alors que le S&P 500 a rapporté 7,0 % en $ US, le S&P/TSX 5,0 % et le MSCI Europe 4,7 % en euros. Les petites capitalisations n’ont pas été en reste, puisqu’elles ont rapporté 5,6 % au Canada et 4,3 % en $ US aux États-Unis. Pour ce qui est des styles de gestion, en $ US, le MSCI Monde Croissance (6,7 %) a surperformé son homologue Valeur (4,6 %) et les deux étaient au coude à coude en performance année à date (19,8 % pour croissance contre 19,6 % pour valeur en $ US). L’absence de turbulences sur les marchés a fait chuter l’indice de peur VIX à 14,8 le 22 octobre, soit son plus bas niveau depuis le 2 juillet dernier.

Du côté des devises, les rendements des marchés boursiers étrangers ont été affaiblis par le raffermissement du huard alors que la devise canadienne a gagné 2,9 % par rapport au dollar américain et 3,2 % par rapport à l’euro. Sur le front des matières premières, le pétrole a dominé avec un gain de 11,4 % pour le mois, son rendement depuis le début de l’année est maintenant à 72,2 %. L’or a progressé de 1,5 % durant le mois en réponse aux craintes inflationnistes alors que l’inflation a cru de 5,4 % aux États-Unis & 4,4 % au Canada par rapport au même niveau l’an dernier. Il reste à voir si cette montée du métal précieux ne fait que commencer, car son rendement est en recul de 5,1 % au cours des douze derniers mois. Du côté des titres à revenu fixe, l’univers des obligations canadiennes a perdu 1,1 % et l’univers des obligations de sociétés a perdu 0,9 % alors que les taux d’intérêt ont augmenté tout au long de la courbe, eux aussi préoccupés par l’inflation.

En plus des progrès vers une économie post pandémique normale, les performances des actions ont été soutenues par un fort début de saison de résultats financiers. À la fin octobre, plus de 80 % des sociétés du S&P 500 qui avaient publié leurs résultats dépassaient les estimations de bénéfices par action et plus de 70 % dépassaient les estimations de revenus pour au Q3. Les sociétés ont pu augmenter leurs prix et maintenir leurs marges bénéficiaires malgré les restrictions d’approvisionnement. Cependant, la croissance du PIB américain, affectée par les pénuries sur le marché du travail et les étagères vides en magasins, s’est arrêtée en dessous des attentes (2,0% versus 2,6%). Ce phénomène ne devrait pas se renverser avant l’été 2022. De plus, les dépenses de consommation, qui représentent près de 70 % de l’économie américaine, n’ont augmenté que de 1,6 % au Q3, bien en deçà du rythme de 12,0 % du Q2. Pour le PIB du Q4, les analystes envisagent une augmentation des dépenses des consommateurs pour les services impliquant des interactions en personne. Alors que les insécurités liées à la Covid-19 diminuent progressivement, le PIB du Q4 devrait rebondir.

Pendant ce temps en Chine, l’indice MSCI Chine a perdu 16,2 % en $ US au Q3 donnant lieu à sa pire sous performance trimestrielle des 20 dernières années contre l’indice MSCI Monde (-18,6 %). Ces évaluations boursières relativement plus faibles jumelées à un yuan sous-évalué produisent des points d’entrée intéressants et ravivent notre intérêt pour ce marché boursier malmené.

Au moment d’écrire ces lignes, le marché boursier en novembre poursuit sur sa lancée positive, bonne journée à tous!

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Septembre 2021

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Septembre a été un mois mouvementé pour les marchés, la plupart terminant en zone rouge. L'indice américain des grandes capitalisations, le S&P 500, a enregistré sa pire performance depuis mars 2020 en reculant de 4,65% (en US$). Depuis le début de l'année, au 30 septembre, l'indice de référence américain affiche toujours une solide performance de 15,92 %, principalement en raison des 6 premiers mois de l'année. Au Canada, le S&P/TSX a chuté de 2,22 % (en C$) au cours du mois. Après 3 trimestres, le TSX est le marché le plus performant cette année, en hausse de 17,48 %. Les titres de type valeur ont baissé de 2,94% en septembre (en US$, MSCI Monde Valeur), mais ont mieux fait que les titres de croissance qui ont plongé de 5,19% (en US$, MSCI Monde Croissance). Cette surperformance relative du Canada par rapport aux États-Unis et de la valeur par rapport à la croissance est en grande partie due à l’important rebond du secteur énergétique, en hausse de 9,49 % (en US$, MSCI Monde Énergie) en septembre alors que les prix des commodités énergétiques ont fortement augmenté, avec le pétrole en hausse de 9,5% (US$, WTI) et le gaz naturel en hausse de 34% (US$). Quant aux actions internationales (MSCI EAFE, US$) et des marchés émergents (MSCI EM, US$), ils étaient respectivement en baisse de -2,83% et -3,94% en septembre.

La flambée des prix de l'énergie a été due à divers facteurs, notamment la baisse du niveau de l’inventaire de gaz naturel en Europe et des coupures d'électricité en Chine, alors que l'hiver approche. Dans le cas de la Chine, certains des problèmes sont auto-infligés puisqu’ils ont cessé d'importer du charbon australien en représailles aux tensions accrues entre ces deux pays. De plus, des politiques bien intentionnées visant à réduire les émissions polluantes ont mal été mises en œuvre ce qui entraîne des pénuries et coupures de courant. Cette situation impacte d’ailleurs la chaîne d'approvisionnement mondiale, ce qui continuera à entraîner une pénurie de matériaux et de produits finis.

La hausse des prix de l'énergie combinée à une activité économique toujours en reprise, notamment dans les pays développés, a maintenu les statistiques d'inflation à des niveaux élevés. L'indice de prix à la consommation de base américaine, excluant l'énergie et l'alimentation, était de 4,0% en septembre par rapport à l'année précédente. Les données comparables les plus récentes pour le Canada étaient de 3,5%. Pour les deux pays, ces niveaux demeurent élevés en comparaison aux chiffres de la dernière décennie. Toutefois, en observant les données de l’inflation de mois en mois, les chiffres récents semblent se normaliser ce qui tendrait à confirmer que la situation est transitoire. À titre d’exemple, aux États-Unis, l'inflation de base mesurée mensuellement s'est établie en moyenne à 0,84%/mois au 2e trimestre contre 0,22%/mois au 3e trimestre. Néanmoins, les taux 10 ans au Canada et aux États-Unis ont augmenté de 0,24 % et 0,22 % pour finir septembre à 1,54 % et 1,52 %, respectivement. Cela s'est traduit par une piètre performance pour les obligations en septembre, l'univers obligataire canadien et l'univers corporatif ayant reculé de -1,4 % et de -1,06 % au cours du mois.

La situation, combinée à l'impact du variant Delta, amène les économistes à abaisser leurs prévisions du PIB pour cette année, mais à les augmenter pour l'année prochaine. Les économistes de Bloomberg s’attendent désormais à une croissance mondiale de 6,6% en 2021 (réduction de 0,3%), de 4,7% en 2022 (en hausse de 0,3%) et un retour à la tendance à long terme en 2023 (3,2%). Ce qui est d'une plus grande importance pour les marchés sera le comportement des banques centrales envers une inflation plus élevée. Le consensus actuel est que la Fed et la Banque du Canada réduiront leurs programmes d'assouplissement quantitatif à la fin de 2021 ou au début de 2022. Cependant, comme il y a encore place à amélioration sur le marché de l'emploi, la plupart pensent que les deux banques centrales seront prudentes avant d’augmenter les taux. Le marché anticipe que cela se produira au second semestre 2022. Cependant, un risque clé à surveiller est de savoir comment les multiples chocs que subissent les chaînes d'approvisionnement impacteront l'activité industrielle. Sur ce, nous espérons que vous pourrez profiter des dernières journées tempérées de l'année.

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Août 2021

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Peu sensibles au retrait maladroit des troupes américaines en Afghanistan et à la menace montante du variant Delta contre l’activité économique, les bourses ont poursuivi leurs impressionnantes ascensions. Le mois d'août s'est avéré être un autre mois solide sur le front des actions alors que le S&P 500 (grande cap. É-U) a enregistré un rendement de 3,0 %, portant son rendement cumulatif à 21,6 % et faisant de 2021 son rendement le plus élevé sur les huit premiers mois d'une année civile depuis 1997. De plus, du 1er avril 2020 au 31 août 2021 (période de 17 mois), cet indice a rapporté en moyenne 3,5% par mois pour un impressionnant rendement cumulé de 79,0%, battu que par le Nasdaq (technologie) et le Russell 2000 (petite cap. É-U) qui ont tous deux rapporté 100,3%. Le combat entre les styles Valeur (1,7 %) et Croissance (3,3 %) a été remporté par Croissance sur la scène des actions mondiales en août tout comme en juin et juillet. Sur le front des titres à revenu fixe canadiens, le parcours est beaucoup moins riche alors que l'univers obligataire canadien a enregistré un rendement négatif de 0,1% en août et un faible rendement cumulatif de 4,3% depuis le 1er avril 2020. À l'approche de l'automne et des températures plus froides, les marchés s'attendent à ce que le variant Delta bouscule l’économie, mais ne prévoient pas la nécessité de retourner en confinement.

Nonobstant ces bons résultats, les données élevées d'inflation continuent de préoccuper les investisseurs (3,7 % au Canada et 5,4 % aux États-Unis). Bien que considérées comme transitoires, ces données arrivent au-dessus des anticipations. Les économies nord-américaines ont rebondi fortement du creux de la Covid, mais cette partie plus facile de la reprise est maintenant dans le rétroviseur arrière et la suite s’annonce plus difficile. Alors que la création d'emplois aux États-Unis a atteint un remarquable 943K en juillet, les embauches d'août ont déçu à 235K, bien en deçà des 733K anticipés. Quand même, les banques centrales cherchent activement à alléger leurs lourds bilans et Jerome Powell, dont le mandat actuel à la tête de la FED arrive à échéance en début 2022, aspire réduire le rythme d’achat d'obligations en fin d'année (tapering). Il a également affirmé que l'économie devait s'améliorer, notamment sur le front de l'emploi, avant que des hausses de taux ne soient initiées, cette guidance a été bien accueillie.

Pendant ce temps en Chine, malgré que la croissance de 12,7% du PIB pour les six premiers mois de l'année ait dépassé toute autre économie majeure, l'indice MSCI Chine est en baisse de 27,0% depuis son pic de février dernier. Ce mauvais résultat est principalement dû aux mesures réglementaires drastiques chinoises décrites dans notre revue de marché précédente. Les tensions croissantes entre la Chine et l'Occident se sont intensifiées d'un cran en août alors que les autorités américaines ont temporairement interdit les introductions en bourse américaine d’entreprises chinoises. L’introduction de DiDi (l’Uber de Chine), prise en embuscade par la réglementation chinoise (violations de cybersécurité) fut la cause de cette mesure d’urgence. Autre problème, il est devenu de plus en plus évident en août que les opérations de son deuxième plus grand promoteur immobilier, China Evergrande Group, ont été considérablement affectées par les effets de la pandémie. À court de liquidités et lourdement endetté, les autorités chinoises étudient maintenant différentes solutions. Si Evergrande fait défaut sur sa dette de 300 milliards (2% du PIB chinois), il a le potentiel de contagion et de faire tomber quelques banques. Les marchés sont très troublés par cet état des choses, la Chine pourrait devoir décider si le développeur est « too big to fail », à suivre…

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Juillet 2021

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Au mois de juillet, les marchés ont entamé le 3e trimestre en ordre dispersé. Le S&P 500 américain, aidé par le secteur technologique et celui des communications, a enregistré la plus forte progression pour le mois de juillet avec 2,38% ($US) alors que le MSCI pays émergents a connu un mois plus compliqué avec une chute de -6,73% ($US). Entre les deux, le marché canadien avec la S&P/TSX ($C) et les actions internationales (MSCI EAFE, $US) ont fini en légères hausses de 0,80% et 0,76%, respectivement. Juillet a aussi vu les actions de type croissance surperformées les actions de type valeur par une marge appréciable, 2,95% vs 0,65%, selon les indices de style du MSCI Monde ($US).

Cette performance plus modérée et l’écart entre les styles reflètent en partie une insécurité à court terme concernant l’impact qu’aura le variant Delta sur la normalisation progressive de l’activité. À l’inverse de la phase initiale de la pandémie, l’impact s’annonce en ce moment plus important pour les pays asiatiques et d’Océanie qui ont poursuivi l’approche zéro-Covid et sont donc en retard dans leurs campagnes de vaccination ou utilisent des vaccins à l’efficacité moindre. À titre comparatif, en date du 8 août, le Canada avait 61,8% de sa population totale qui était complètement vacciné contre 17,9% seulement en Australie. Des restrictions sont donc graduellement remises en place dans ces régions.

La manifestation de ces inquiétudes a poussé les taux d’intérêts 10 ans en baisse en juillet de -0,19% au Canada et -0,24% aux États-Unis. Ces mouvements de taux ont permis au marché obligataire canadien et son sous-segment corporatif de connaître leurs meilleurs mois en 2021 avec une hausse de 1,03% et 0,92%, respectivement. Néanmoins, les fondamentaux économiques dans les 2 régions demeurent pour l’instant solide avec une création d’emploi moyenne de 943 000 en juillet aux États-Unis, une moyenne mensuelle de 593 000 depuis le début 2021 et de 821 000 pour les 3 mois les plus récents. Les résultats financiers des entreprises pour le 2e trimestre dépassent aussi les attentes. Pour les compagnies composant le S&P 500 américains, 87% ont battu les attentes au niveau des revenus et des profits selon les résultats compilés par Factset. La majorité d’entre elles ont aussi haussé leurs anticipations pour le reste de l’année. La situation peut évoluer rapidement, mais pour l’instant la tendance continue d’être dans la bonne direction.

Pour les marchés émergents, outre l’impact du variant, la performance négative est aussi due à différentes actions règlementaires drastiques posées par le gouvernement chinois contre certaines grandes compagnies technologiques et envers les compagnies privées du secteur de l’éducation. Ce débat sur le pouvoir qu’ont les grands groupes technologiques est présent partout. Au sud de la frontière, la nouvelle dirigeante de la Federal Trade Commission (FTC), Lina Khan, veut s’attaquer à ce défi ce qui pourrait possiblement affecter certaines des compagnies qui ont le mieux performé en bourse depuis 10 ans.

Sur ce nous espérons que vous continuez de bien profiter de l’été.

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Juin 2021

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L’indice canadien du S&P/TSX a continué sur sa lancée en juin avec un rendement de 2,48% (en $ CA) pour le mois ce qui lui permet de terminer les six premiers mois de l’année avec une performance cumulative de 17,28%, en grande partie en raison du rebond continu du secteur énergétique, 6,4% en juin et 37% depuis le début de l’année. L’autre secteur principal du marché canadien, le segment financier, a pris une pause en juin (+0,7%), mais demeure en forte progression cette année (+ 23,4%).

Du côté des marchés internationaux, le S&P 500 américain a aussi bien clôturé le premier semestre de 2021 avec une performance de 2,33% (en $ US) en juin et affiche une hausse de 15,25% après 6 mois. Les actions internationales (MSCI EAFE, $ US) et des pays émergents (MSCI pays émergents, $ US) affichent une performance respectable de 9,17% et 7,58% respectivement en 2021 après un mois de juin plus mitigé (-1,1% et 0,27%).

Ce qui retient l’attention de la majorité des stratèges financiers et économistes depuis maintenant quelque temps est la hausse de l’inflation et comment celle-ci influencera la conduite des Banques Centrales. L’inflation en juin aux États-Unis a affiché une croissance importante de 5,4% par rapport à la même période l’année dernière ou 4,5% si l’énergie et la nourriture sont exclues. Malgré cette hausse conséquente pour un deuxième mois de suite, le consensus demeure que ce phénomène est transitoire, découlant principalement de certains segments particulièrement touchés en 2020. Notamment, l’énergie, les autos usagées et les billets d’avion ont affiché une inflation importante de 24,5%, 45,2% et 24,6% respectivement en juin.

Pour l’instant, le marché reflète ce consensus, les taux courts termes augmentant alors que les taux longs termes se replient légèrement. Les taux 2 ans canadiens ont terminé juin à 0,48% en hausse de 0,16% alors que les taux 10 ans ont fléchi de 0,10% pour clôturer le mois à 1,45%. Les écarts de crédit étant stables, cette baisse des taux à long terme a permis au marché obligataire de connaître son meilleur mois en 2021, l’univers obligataire canadien gagnant 0,96% et les crédits corporatifs canadiens se redressant de 0,70% en juin.

Aucune banque centrale d’importance n’a signalé de resserrement important au niveau des politiques monétaires en réaction à la hausse de l’inflation. Avec la réouverture progressive se continuant dans les économies développées, le consensus recensé par Bloomberg est que la croissance demeurera au rendez-vous pour le reste de l’année 2021 avec un rattrapage au niveau de l’emploi dans les secteurs les plus durement touchés. Sauf si l’inflation spirale hors de contrôle, la récupération des emplois perdus sera un des critères principaux dictant comment les banques centrales et gouvernements se comporteront durant les prochains mois en lien avec les mesures de soutien mis en place durant la crise. Du côté des marchés, l’annonce des résultats du 2e trimestre retiendra l’attention, particulièrement les commentaires des entreprises sur l’impact des hausses de prix et des problèmes d’approvisionnement sur leurs structures de coûts. D’après nous, les compagnies se montreront relativement prudentes dans leurs projections ce qui pourrait modérer les marchés pour la deuxième moitié de 2021 après la forte performance observée à date.

Malgré qu’il n’y ait pas eu de parade pour célébrer une 25e coupe à Montréal, nous espérons que vous profitez de l’été comme il se doit!

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Mai 2021

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Alimentés par les craintes d’inflation et de hausses des taux d’intérêt, les rendements boursiers des marchés mondiaux ont été plus volatiles en mai. Converties en $ CA, les actions internationales ex-US et les actions de pays émergents ont progressé respectivement de 1,6% et 0,6% alors que les actions américaines de grandes capitalisations et celles de petites capitalisations ont perdu respectivement 1,1% et 1,5%. Les rendements boursiers d’actions étrangères ont de nouveau eu comme vent de face la force du dollar canadien qui s’est apprécié de 1,8% durant le mois, portant la hausse du huard à plus de 20% depuis son creux de mars 2020. Se négociant à 0,83 $ US, notre devise a rejoint un sommet atteint en mai 2015.

Les actions de style valeur ont bien réagi aux craintes d’inflation et de hausse de taux. Elles ont surperformé de 3% leur contrepartie de style croissance, alimentant l’écart de performance entre les deux styles à 14% depuis le 1er septembre 2020 à l’avantage du style valeur. Chez nous, l’indice à saveur cyclique S&P TSX a poursuit sa lancée avec un rendement de 3,4 % alimenté par la performance de ses 3 principaux secteurs ; les financières à 4,4%, les matériaux à 7,9% et l’énergie à 4,4%. Il est à noter qu’au cours des 12 derniers mois, le rendement des actions canadiennes à 33,8% surpasse celui des actions américaines de grandes capitalisations (22,9%) tout comme celui des actions internationales (21,7%) et celles des actions de pays émergents (32,7%), tous en $ CA. Mais ceci n’est qu’une mince consolation étant donné qu’au cours des 10 dernières années, les actions canadiennes sous performent les actions mondiales (MSCI ACWI) par 5,8% annualisé!

Quant au revenu fixe, l’univers obligataire canadien a progressé de +0,6% et l’univers obligataire corporatif à quant à lui progressé de +0,5%. L’Or a progressé de 7,6% pour atteindre 1,902.50 $ US en partie en raison des craintes inflationnistes qui sont apparues ces derniers mois.

Les marchés boursiers ont aussi pris un pas de recul temporaire lorsque l'indice des prix à la consommation aux É-U. a bondi à 4,2% en avril (5,0% en mai). Cette surprise a fait grimper l’indice de peur VIX des marchés par 48% pour atteindre un niveau élevé de 28,9 avant qu’il ne clôture le mois en baisse à un niveau de 16,8 soit une baisse de 12% par rapport au mois d’avril. Puisque l’économie mondiale se sort de l’emprise de la pandémie, certains participants de marchés craignent que le retour de l’inflation arrête cette relance plus rapidement que prévu.

La Réserve fédérale américaine (FED) s’est toutefois montrée peu inquiète, considérant cette hausse de l’inflation comme transitoire. Elle estime que les statistiques sur l’inflation seront plus volatiles lors des prochains mois. La FED anticipe aussi que l’inflation ciblera certains secteurs de l’économie alimentés par l’accumulation de demande provoquée par le confinement (tels que le coût des billets d’avion, des voitures neuves et usagées et de l’énergie). Une fois ces pointes d’inflation passées, la FED envisage une inflation modérément au-dessus de sa cible historique de 2% pour l’ensemble de l’année. Elle tient également à voir l’économie absorber un manque à gagner de 10 millions d’emplois et ne souhaite pas mettre un frein avant l’atteinte de cet objectif.

Le marché obligataire semble en accord avec cette vision alors que les taux d’intérêts exigés pour les obligations fédérales ont légèrement diminué tout au long de la courbe en mai. Une obligation gouvernementale américaine de 10 ans offre un rendement annualisé de 1,58% aux É-U (1,65% au 30 avril) et 1,54% au Canada (1,59% au 30 avril) ce qui ne présage pas un fort niveau d’inflation.

Profitez bien de ce beau printemps qui s’achève et de cet été qui s’annonce superbe!

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Avril 2021

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En avril, les marchés ont continué leur progression pour un troisième mois consécutif. En tête de liste, l’indice américain du S&P 500 a terminé en hausse de 5,34% (en $US), suivi par les actions internationales avec des gains de 3,09% (MSCI EAFE en $US) pour le mois. L’indice MSCI des pays émergents ($US) et le S&P/TSX canadien ont aussi connu un fort mois en s’appréciant de 2,50% et 2,39%, respectivement. Après deux mois où le style valeur fut favorisé, les actions de type croissance ont repris l’ascendant avec des gains de 6,33% (MSCI World Growth, US$) contre 3,21% pour les titres valeurs (MSCI World Value). Finalement, l’appréciation du dollar canadien versus le dollar américain a retranché -2,31% aux rendements en devise américaine.

La ministre Freeland a présenté son premier budget officiel en avril. Selon une analyse des économistes de Bloomberg, environ le tiers des 101 milliards de dépenses supplémentaires durant les trois prochaines années sont une extension des mesures de soutien déjà en place. Sinon, la part la plus importante des nouvelles dépenses ira au programme de garde canadien selon le modèle que nous avons au Québec. Certains peuvent décrier ou minimiser la portée de ce programme, mais des études du professeur Luc Godbout de l’Université Sherbrooke ont trouvé que le système québécois avait favorisé une plus grande intégration des femmes au marché du travail avec un impact positif mesurable sur le PIB. Conséquemment, ce programme à vocation sociale, s’il est bien implanté, pourrait avoir un effet important durable sur l’économie canadienne. Au sud de la frontière, l’administration Biden commence à laisser filtrer des informations sur le plan d’infrastructure qu’elle souhaite mettre en place. Ce plan, d’une valeur de 2,25 trillions $US (!!!) ou 280 milliards par année durant 8 ans, s’annonce ardu à négocier avec le congrès puisqu’il implique des augmentations de taxes, corporatives et personnelles. Les premières évaluations d'économistes de Bloomberg tablent pour un impact sur le PIB annuel de 0,1%/année et 2,2 millions d’emplois créés avec la majorité du programme dans des infrastructures physiques et la balance investie en recherche et développement, éducation et santé. Cela semble beaucoup d’argent pour peu d’impact réel

Après quelques mois plus difficiles, les marchés obligataires ont enregistré une performance faiblement positive de 0,06% pour l’univers canadien et 0,01% pour le segment corporatif en avril. Ce rendement contraste avec le rebond spectaculaire de certaines matières premières depuis un an. Notamment, le bois d’œuvre dont les contrats à terme d’une échéance d’un mois étaient en hausse de 48,7% en avril et de près de 369,3% sur un an. D’autres commodités jouant un rôle important dans le transport et le processus industriel, le pétrole et le cuivre, ont connu des gains importants durant les 12 derniers mois, soit respectivement +237,5% et +90,3%.

Certains observateurs pointent vers ces augmentations comme preuve que le retour de l’inflation n’est qu’une question de temps. Bien que ce soit possible, il est bon de rappeler que l’offre d’une matière première qui pousse ou qui doit être extraite, soit la quantité totale disponible à un moment donné, est relativement fixe à moyen terme. Les prix sont donc le premier conduit par lequel un choc de demande se manifeste avant que la production ne s’ajuste. Nous avons subi un choc de demande important au printemps 2020 suivi d’un rebond assez fort selon les secteurs ce qui explique en partie le déséquilibre et le réajustement au niveau de la production. Pour avoir un impact inflationniste durable, il faudrait que ce déséquilibre devienne quasi-permanent. Il est trop tôt pour l’affirmer, mais il est vrai que les projets de rénovations domiciliaires vont couter plus chers durant les prochains mois.

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Février/Mars 2021

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Les principaux indices boursiers ont tous atteint de nouveaux sommets durant le premier trimestre. D’un point de vue de la performance, le marché canadien a clôturé mars en hausse de 3,87% (S&P/TSX) pour terminer le trimestre à l’avant du peloton avec des gains de 8,05%. L’indice phare américain du S&P 500 ne fut pas en reste en mars avec une performance de 4,38% ($US) ce qui lui permet de conclure les trois premiers mois de l’année en hausse de 6,17%. De leur côté, les actions internationales (MSCI EAFE, $US) et de pays émergents (MSCI EM, $US) ont enregistré des gains plus modestes de l’ordre de 3,60% et 2,34%, respectivement, pour l’année à date.

Le premier trimestre a aussi connu une accélération de la rotation en faveur des industries cycliques et des titres de petites capitalisations qui s’est amorcée avec l’arrivée des premiers vaccins l’année dernière. Les secteurs financier, énergétique et industriel ont été les plus performants. Ce qui a mené l’indice valeur des actions mondiales (MSCI Monde Valeur) à surperformer sa contrepartie croissance par un écart appréciable de plus de 9% sur le trimestre (9,7% vs 0,3%, %US), ce qui ne s’est pas vu au cours des cinq dernières années. Le secteur financier a aussi été aidé par l’augmentation des taux d’intérêt. Après avoir touché un creux l’été dernier, les taux d’intérêt ont graduellement remonté à des niveaux comparables à ceux d’avant la pandémie en raison des anticipations de reprises en 2021. Le taux 10 ans canadien était de 1,56% à la fin mars, en augmentation de 0,89% depuis la fin décembre. En conséquence, le marché obligataire a de son côté expérimenté un premier trimestre plus difficile avec des pertes de -5,04% en raison de sa sensibilité élevée aux hausses de taux. L’univers corporatif s’en tire un peu mieux avec une performance de -3,49%.

Du côté économique, les différents indicateurs au niveau de l’emploi et des intentions d’achats continuent de pointer vers une reprise graduelle. Le taux de chômage est redescendu à 6% en mars aux États-Unis et à 7,5% au Canada. Dans les deux cas, il s’agit des niveaux les plus faibles depuis le début de la crise. Toutefois, le taux de participation demeure inférieur à ce qu’il était avant la pandémie ce qui nous indique qu’une partie de la population n’est toujours pas de retour sur le marché de l’emploi. Pour cela, il faudra attendre la reprise dans les secteurs affectés directement par la crise. À ce sujet, les différentes projections de normalisation de l’activité économique, notamment celles de Goldman Sachs et la Deutsche Bank, sont toutes tributaires du succès des campagnes de vaccinations et du relâchement des mesures de confinement. Ils anticipent que cette normalisation se produira au début de l’été aux États-Unis, à l’automne au Canada, vers la fin de l’année en Europe et en 2022 pour le reste du monde. Toutefois, différents points de frictions apparaissent au niveau de la chaine d’approvisionnement mondial et la rareté de certaines composantes, notamment les puces électroniques, cause des retards et des hausses de prix. Ces impacts nous semblent transitoires pour l’instant, mais se doivent d’être surveillés.

Les marchés ont fortement rebondi lors des derniers mois et rapidement projeté leurs attentes dans un monde post-pandémie. Les anticipations de bénéfices annuels, du MSCI Monde pour l’année 2021, sont passés d’un creux de 95 $US en 2020 à US$ 133 à la fin mars 2021. Il faudra maintenant confirmer ces attentes ce qui pourrait donner lieu à quelques secousses. Toutefois, nous ne croyons pas au dicton sell in may and go away, mais nous souhaitons à tous les amateurs de pleine-air, de golf et sports nautiques de profiter des températures plus clémentes à venir. Bon printemps !

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Données économiques canadiennes et américaines

 

Janvier 2021

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En janvier, les indices boursiers d’actions de pays développés à grandes capitalisations boursières se sont légèrement repliés (-1,0% pour le MSCI Monde en $ US), alors que ceux des pays émergents se sont appréciés considérablement (+3,1% en $ US pour le MSCI Émergent), tout comme ceux des actions de petites capitalisations boursières (+2,4% pour le MSCI Monde petites capitalisations). Ce phénomène de performances supérieures des petites capitalisations et des actions des pays émergents est en contraste avec ce qui s’est déroulé au cours des dernières années ou pratiquement seules les grandes capitalisations américaines et leur concentration en titres FAANG avaient la cote des investisseurs.

Après un bon début de mois entraîné par le déploiement mondial des vaccinations et la promesse de nouvelles mesures de relance budgétaire suite aux victoires surprises démocrates dans les élections pour les deux sièges du Sénat en Géorgie, le MSCI Monde était en hausse de +3,0% (en $ US) en date du 20 janvier. Cependant, en fin de mois, les inquiétudes reliées aux retards d’approvisionnement en vaccins se sont accrues, brouillant de nouveau l’horizon du retour à une certaine normalité.

Toutefois, l’évènement inusité du mois et qui a pris d’assaut les nouvelles financières en janvier a été cette guerre entre les day-traders qui se sont concertés et regroupés avec l’aide d’applications de négociations boursières telles que Robinhood contre les hedge funds (fonds de couverture) de Wall Street qui avaient des positions à découvert (Short). Cette guerre a mis en lumière cette montée en popularité des forums d’investisseurs en ligne qui se concertent et tente d’influencer le cours boursier de certaines compagnies sans trop d’égards aux fondamentaux financiers de ces entreprises. Des compagnies comme Gamestop et AMC ont des difficultés et certains hedge funds voulant profiter de ces difficultés avaient emprunté ces actions et les avaient vendues à découvert, espérant éventuellement les acheter moins cher et rembourser leur emprunt de titres. Cependant, ces nouveaux day-traders ont décidé de faire grimper le prix de ces actions. Gamestop a atteint une hausse de 1700% à un certain point en janvier, provoquant ainsi des pertes importantes pour les hedge funds. Pour répondre à des appels de marge, ces derniers ont dû racheter ces titres, faisant davantage grimper leurs prix ! Melvin Capital, un fonds de couverture qui a parié contre GameStop, a perdu 53% de sa valeur en janvier. Melvin Capital a dû être renfloué par Citadel et Point72, deux fonds de couverture qui ont fourni une ligne de sauvetage de 2,75 milliards de dollars. Bien que cette guerre impliquât qu’une sélection restreinte de titres, le marché boursier a terminé le mois en titubant à bien saisir les conséquences de ce nouveau phénomène.

Sur le marché des changes, le dollar canadien a perdu -0,4% contre le dollar américain, mais a gagné 0,6 % contre l’euro. L’indice « de peur » des marchés VIX à grimper à un niveau légèrement supérieur à 33 soit une hausse de 45 % par rapport à sa clôture au 31 décembre. Finalement, pour ce qui est du marché obligataire, les taux d’intérêt ont augmenté considérablement sur la portion long terme de la courbe du Canada avec une hausse de 0,18% pour les 10 ans et +0,25% pour les 30 ans, tout comme aux États-Unis (+0,18% pour les 10 ans et +0,22% pour les 30 ans). L’obligation fédérale de 30 ans offre dorénavant un rendement de 1,48% au Canada (1,87% aux E-U). Conséquemment l’indice des obligations canadiennes a produit un rendement négatif de -1,1% et celui des obligations corporatives a produit un rendement négatif de -0,5%.

Et il y a eu la tragique insurrection du Capitole à Washington le 6 janvier, mais la Bourse n’y a pas beaucoup donné d’importance…

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Données économiques canadiennes et américaines

 

Décembre 2020

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Nous profitons de l’occasion qui nous est offerte pour souhaiter une bonne année 2021 à l’ensemble de nos clients et partenaires. Les vœux de santé et bonheur qui accompagnent ce souhait revêtent une nouvelle importance après l’année 2020 qui nous venons de traverser.

Du côté des marchés, 2020 s’est conclu avec des hausses appréciables en décembre pour l’ensemble des places boursières, bien que moins marquées que celles du mois précédent. Les actions de pays émergents (MSCI Émergent) ont enregistré une hausse de 7,4% en décembre (en $ US) ce qui leur permet de revendiquer du même coup le titre de marché avec la meilleure performance annuelle de 2020 avec un rendement de 18,7% tout juste devant l’indice phare des actions américaines, le S&P 500, qui a connu une hausse de 3,8% (en $ US) en décembre pour un rendement en 2020 de 18,4%. En termes de performance annuelle, les actions internationales (MSCI EAFE, en $ US) et le marché canadien (S&P/TSX) ferment la marche avec des rendements de 8,3% et 5,6% respectivement en 2020. Ces chiffres cachent toutefois le tumulte qui s’est produit cette année. Il faut se rappeler qu’au creux observé le 23 mars, les différents marchés étaient en baisse de plus de 30%. Le rebond subséquent fut donc extrêmement rapide et important. Le S&P 500 n’a eu besoin que de 148 jours (18 août 2020) pour rattraper le terrain perdu, en route pour finir l’année en forte hausse. À titre comparatif, près de 4 ans furent nécessaires lors de la crise de 2008.

Comme il est de coutume en début d’année, les stratégistes sortent leurs boules de cristal et y vont de leurs prévisions. Au niveau de l’activité économique, le consensus recensé par l’agence Bloomberg s’attend à un rebond relativement fort montant en puissance dans la 2e moitié de l’année une fois les campagnes de vaccination bien lancées. La croissance du PIB réel (avant inflation) anticipée est de 4% aux États-Unis, de 4,4% au Canada et 8,2% en Chine en 2021. Ce rebond soutenu est tributaire de l’effort de relance fiscale et monétaire considérable dont les estimations se chiffrent maintenant à 28 mille milliards (en $ US) au niveau mondial, selon le gestionnaire KKR et Cornerstone Macro. Des chiffres tellement énormes qu’ils frôlent l’absurde, mais illustrent pleinement l’ampleur de l’effort. Pour les marchés, les prévisions sont donc généralement optimistes, mais tout de même modérées. Pour le marché américain, le consensus ascendant (compagnie par compagnie) de l’indice S&P 500 compilé par Bloomberg nous amène à un niveau à la fin de 2021 de près de 4 000 vs 3 756 à la fin 2020. En tenant compte des dividendes attendus, soit 1,61%, cela donnerait un rendement de 8,1% pour 2021. En lien avec la reprise, la plupart des stratégistes voient un rebond des secteurs plus cycliques et des compagnies de plus petites capitalisations. Ceci devrait contribuer à réduire l’écart de performance entre les styles valeur et croissance et possiblement favoriser les actions internationales et les pays émergents.

Du côté des marchés obligataires et des taux, l’anticipation quasi unanime est que les taux à court terme resteront bas pour longtemps en ligne avec ce que les grandes banques centrales ont annoncé. Les anticipations de rendements sont donc faibles considérant que le taux 5 ans canadien était à 0,41% à la fin décembre et que les écarts de crédit se sont fortement compressés et sont revenus à des niveaux prépandémie (1,18% à la fin décembre au Canada). En raison des mesures de soutien énoncées ci-haut et l’endettement croissant des gouvernements, certains annoncent le retour d’une inflation modérée à moyen terme ce qui pourrait amener les taux à la hausse. Il faudra continuer de garder un œil là-dessus… comme depuis 2008.

Au niveau géopolitique, comme bien des gens, nous espérons parler de M. Trump pour une dernière fois en tant que Président des États-Unis dans cette lettre-ci. Un comportement moins erratique est attendu de M. Biden, mais les défis qui l’attendent lorsqu’il prendra officiellement le pouvoir le 21 janvier sont énormes et ont été mis en relief par les tristes évènements des derniers jours. En tant que voisins des États-Unis, nous ne pouvons qu’espérer que les choses redeviennent plus tranquilles.

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Données économiques canadiennes et américaines